J'imagine toutefois des jeunes personnes LGBT+ qui lisent ce texte, peut-étre habitant a Brest (ou j'ai fait mes études secondaires), a Bohars, Guilers ou Gouesnou. Lire que le député de leur circonscription est gay a sans doute un sens pour eux. Lire que les gays se défendent face aux
agressions de |'extréme-droite leur sera un motif d'espoir et de lutte. Et ce message vaut des plus jeunes aux plus vieux. Nous vivons toutes et tous ensemble. Les mémes qui vouent une haine aux
noirs, aux asiatiques, aux femmes, aux handicapés et aux arabes détestent les personnes LGBT. Ils se trouvent, comme Narcisse, piégés dans leur seul reflet avec lequel ils mourront, tristes et fanés. lls pensent qu'il y a des vies dispensables, ce qui est le fondement méme du sexisme, du
racisme et de I'homophobie.
Au contraire, nous nous trouvons, comme I'a trés bien écrit Edouard, du cété de la joie, du partage et de la camaraderie. Ainsi va la vie commune, la vie de toutes les vies, de tous les étres, la vie qui n'est pas nourrie de I'obsession du tri, et s'empare avec douceur du doux mot d'égalité, peu dissociable, comme le montre entre autres questions la condition homosexuelle, de la liberté. Quant a I'entraide et la solidarité, faisons I'effort qu'elle dépasse toutes les conditions particuliéres, non en exigeant que celles-ci soient tues, mais en les embrassant toutes pleinement. Comme s’en fait I'écho le beau vers de René Char : « Développez votre étrangeté
légitime ».