Le revenu garanti ne pousse pas au farniente
Un résultat a cependant surpris les scientifiques : “Personne ne s’attendait à voir autant de participants continuer à travailler malgré ce revenu assuré”, indique Susann Fiedler, psychologue comportementale. Après analyse, elle a été frappée de voir qu’aucun d’entre eux n’avait réduit son temps de travail. “Nous avions pourtant tablé sur une baisse de 20 %”, dit-elle.
Remarquable également, le revenu de base n’a pas modifié la mentalité des participants. Que ce soit leur propension à prendre des risques ou leur allégeance politique, rien n’a changé au fil des ans, note Susann Fiedler :
“Le revenu de base ne les a pas métamorphosés.”
L’étude montre plutôt qu’il leur a permis de concrétiser leurs aspirations. Certains se sont émancipés, d’autres ont investi dans leur activité. “Ils sont nombreux à avoir commencé des études ou à s’être reconvertis”, poursuit la psychologue.
Le temps de changer de métier
Bianca Radlbeck, originaire de Bavière, en a profité pour changer de métier. Dès le début du programme, cette soudeuse est partie s’installer à Munich pour faire des études en ingénierie économique.