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DerrièreDerrière l’agitation des ligues d’extrême droite, les réseaux bon teint du patronat français. Dans Le Fascisme en col blanc, publié en octobre aux éditions Critiques, le journaliste Xavier de Jarcy retrace l’importance du soutien des milieux d’affaires dans les mobilisations contre la République, des années 1920 jusqu’à l’instauration du régime de Vichy, après juin 1940.
Pendant sept ans, Xavier de Jarcy a enquêté sur l’histoire d’un club patronal puissant, mais méconnu, le Redressement français, officiellement créé dans une logique de « modernisation de l’économie », mais dont plusieurs dirigeants vont progressivement se rallier à des groupuscules fascistes, participant activement à leur financement.
Admiratifs des programmes de relance de l’économie à l’initiative de Benito Mussolini en Italie ou d’Adolf Hitler en Allemagne, et fermement opposés aux réformes sociales que la gauche souhaite mettre en œuvre après la crise économique de 1929, ces patrons vont notamment soutenir les émeutes de février 1934 puis la création de la Cagoule, organisation secrète soutenue par une partie de l’armée dans le but de préparer un coup d’État.