Réclamons les congés hormonaux !
Nos réflexions à Solidaires Informatique, les discussions avec d’autres structures de l’Union, et les travaux de Annabel B, ergonome et psychologue du travail, nous ont permis d’étayer les revendications de notre syndicat sur le congé de cycle hormonal.
Le bien-être au travail, ce n’est pas avoir « un petit peu mal », ni devoir utiliser des stratégies de dissimulation de notre état physiologique. Les conséquences psycho-cognitives de la vie hormonale et procréative, particulièrement l’injonction à cacher son état, exposent à des risques spécifiques, notamment sanitaires, mais pas seulement. Dissimuler, et surtout dissimuler son état physiologique, est extrêmement coûteux au niveau émotionnel et cognitif. Les femmes et minorités de genres font plus d’épisodes dépressifs, anxieux ou d’épuisement au travail que les hommes cis. Les conséquences psycho-cognitives de l’injonction à cacher leur état sont en elles-mêmes des facteurs de risque physique et psychique.
Pourtant, à ce jour, les entreprises françaises et le législateur ont très peu investi le sujet alors que 66% des salarié·es en France se disent favorables à l’instauration d’un tel dispositif.
Nous revendiquons des jours de congés maladie sans certificat, au moins 26 par an, dans la limite de trois jours consécutifs. Ces jours de congés doivent être attribués sans discrimination de genre, accessibles à tous·tes.