#8mars : Grève féministe ✊
https://solidairesinformatique.org/2025/02/27/greve-generale-feministe/
Réclamons les congés hormonaux !
Nos réflexions à Solidaires Informatique, les discussions avec d’autres structures de l’Union, et les travaux de Annabel B, ergonome et psychologue du travail, nous ont permis d’étayer les revendications de notre syndicat sur le congé de cycle hormonal.
Le bien-être au travail, ce n’est pas avoir « un petit peu mal », ni devoir utiliser des stratégies de dissimulation de notre état physiologique. Les conséquences psycho-cognitives de la vie hormonale et procréative, particulièrement l’injonction à cacher son état, exposent à des risques spécifiques, notamment sanitaires, mais pas seulement. Dissimuler, et surtout dissimuler son état physiologique, est extrêmement coûteux au niveau émotionnel et cognitif. Les femmes et minorités de genres font plus d’épisodes dépressifs, anxieux ou d’épuisement au travail que les hommes cis. Les conséquences psycho-cognitives de l’injonction à cacher leur état sont en elles-mêmes des facteurs de risque physique et psychique.
Pourtant, à ce jour, les entreprises françaises et le législateur ont très peu investi le sujet alors que 66% des salarié·es en France se disent favorables à l’instauration d’un tel dispositif.
Nous revendiquons des jours de congés maladie sans certificat, au moins 26 par an, dans la limite de trois jours consécutifs. Ces jours de congés doivent être attribués sans discrimination de genre, accessibles à tous·tes.
Ces inégalités, ces injustices et ces violences systémiques sont constitutives du fonctionnement de notre société, et s’expriment avec force dans le monde du travail. C’est pourquoi nous nous mobilisons dans nos entreprises, dans nos bureaux, dans la rue pour exiger :
- La fin des inégalités salariales
- Un congé hormonal
- Le droit constitutionnel à l’avortement avec moyens
- Congé parental mieux rémunéré et qui incite un réel partage entre conjoint-es
- Suivi régulier des violences sexistes et sexuelles en entreprise grâce à l’introduction VSS dans le DUERP
- La fin du harcèlement sexuel et moral institutionnalisé dans le domaine du numérique et du jeu vidéo en particulier. Nous exigeons des sanctions disciplinaires et judiciaires pour les harceleurs de Ubisoft et leur complices au sein des services RHs qui les ont couvert durant des années.
39% des femmes victimes de sexisme dans leur vie professionnelle Dont 15,2 % dans le cadre de leur emploi actuel.
24 % de salaire en moins que les hommes en moyenne. Et des départs plus tardifs à la retraite, retraites qui sont moins élevées. Nous sommes les premières touchées par la loi retraite de 2023.
41 % des Femmes quittent le secteur après 10 ans de carrière Contre 17% chez les hommes. Notamment en cause l'ambiance sexiste au travail, où les agresseurs sont encore bien souvent soutenus et protégés par les entreprises.
77 % des Françaises considèrent que Femmes et hommes sont traité·es différemment au travail. Le rapport du Haut conseil à l'égalité sur le sexisme nous alerte aussi sur un risque de régression des droits des femmes.
Grève générale féministe.
Du début à la fin de nos carrières nous sommes confrontées à des injustices, pour y mettre fin, construisons la grève générale féministe, le 8 mars et après !