#vendredilecture du vendredi
#lecturegb #lecture #BD
J'ai relu la première série des Passagers du Vent, de Bourgeon. Cela faisait longtemps qu'elle prenait la poussière sagement rangée dans ma bibliothèque. C'est à nouveau une immense claque. Des dessins sublimes, un scénario magnifique, des dialogues ciselés au cordeau. Je crois que je n'ai jamais retrouvé ce cocktail magique dans aucune autre BD. Mélange incroyable entre la Grande Histoire de l'humanité, la pire, sa part sombre, et celle de ces personnages truculents autour d'Isa au caractère bien trempé !
Bourgeon parvient à montrer la cruauté sans limite, le racisme, la misogynie, toutes ces tares d'une humanité qui finalement, à peu de choses près, reste égale à elle-même 2 siècles et demi plus tard. Grandira-t-elle un jour ? Il le faudra : si elle n'atteint pas très vite l'âge de raison, elle va irrémédiablement disparaitre. Mais est-ce si dramatique, en fait ? Les tares semblent tellement ancrées (Les photos de Salgado — voir pouet précédent — montrent que oui) qu'à part faire table rase, quelle solution adopter ? La rustine n'est plus de mise.
