Ma fille a eu 18 ans cette année.
Sa mamie ne pouvait pas, au même âge, ouvrir librement un compte bancaire, signer un contrat de travail, disposer de son salaire.
Ce n’est qu’en 65 que cette tutelle a été levée, en 74 que les femmes ont pu accéder à la contraception sans autorisation paternelle. Et ce n’est qu’en 75 qu’elles ont obtenu le droit à l’interruption volontaire de grossesse.
Ma fille est donc, dans l’histoire française et dans l’histoire familiale, la première génération à cumuler ces droits *fragiles* et essentiels : voter, travailler, disposer de ses revenus, choisir sa vie et son corps.
Et il reste beaucoup à faire