Transcription par @aprilorg de la conférence donnée par @bortzmeyer à #PasSageEnSteïr le 21 août et intitulée : « L'#IA n’existe pas »
https://www.librealire.org/l-ia-n-existe-pas
Bonne lecture !
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🧵 @Marie_Odile_Morandi @aprilorg @bortzmeyer
Merci pour la transcription de cette conférence, c'était très intéressant ! @bortzmeyer y a dit ceci :
Les statistiques bayésiennes sont accessibles en seconde, ce n’est pas complètement idiot, peut-être qu’en quatrième c’est un peu rude.
On peut prétendre faire telle ou telle chose, ou on peut le faire réellement. Je n'ai certes pas vu d'élèves en vrai depuis longtemps, mais les tests PISA en maths ne se sont pas améliorés du tout pour les élèves français au cours des 20 dernières années (ce qui me rappelle une formatrice IUFM vers 2005 qui nous affirmait que contrairement à ce que l'on croyait, le niveau ne faisait que monter !). Bref. À mon avis un peu informé bien que pas à jour sur tout, en seconde il ne s'agirait que de prétendre ; en quatrième, même pas en rêve.
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@Marie_Odile_Morandi @aprilorg @bortzmeyer
Je me souviens fort bien de mon vécu d'élève de première (S). C'est là que l'on commençait les probas à l'époque (vers le tournant des années 2000, pour avoir l'air modernes et soit-disant mieux préparer les élèves à être des Citoyens Éclairés™ capables de faire des choses « concrètes » de leur enseignement en mathématiques, les décideurs de l'Éducation Nationale on avancé l'introduction à ce domaine à la seconde, avec aussi des « statistiques » et en faisant beaucoup moins qu'en première S de la première moitié des années 1990, évidemment).
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@Marie_Odile_Morandi @aprilorg @bortzmeyer
C'était un des sujets les plus difficiles vus au cours de cette année. D'une part, car le formalisme nécessaire (univers, issues, évènements, évènements incompatibles, indépendants, etc.) pour faire des mathématiques et non du bla-bla, même pour des probabilités sur un ensemble fini, est assez abstrait pour des élèves de première S (qui n'existent plus, je suis au courant). D'autre part, parce que plus que dans tous les autres domaines étudiés cette année-là, il était facile de faire un raisonnement incorrect sans s'en rendre compte — même pour quelqu'un de rigoureux.
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@Marie_Odile_Morandi @aprilorg @bortzmeyer
La façon la plus sûre d'éviter cet écueil est de commencer par modéliser rigoureusement l'expérience aléatoire étudiée : ensemble des issues, i.e. l'univers choisi, évènements considérés (ce sont des parties de l'univers), lesquels son indépendants, etc. Il faut faire bien attention à ce que cette modélisation soit fidèle à l'expérience à laquelle on s'intéresse et permette de répondre aux questions posées. Après, c'est « facile », il suffit de dérouler la théorie... La réalité de la plupart des élèves de lycée, c'est que quand ils savent lire, écrire et dérouler correctement un peu de théorie, on est déjà dans le peloton de tête. La modélisation d'une expérience aléatoire avec un formalisme que l'on vient juste de découvrir, c'est très difficile à cet âge (pour les capacités et l'enseignement reçu par les élèves que j'ai connus).
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@Marie_Odile_Morandi @aprilorg @bortzmeyer
Bref, désolé pour le pavé mais ce point m'a fait un peu rire... jaune (je serai peut-être contredit par un ancien formateur IUFM/ESPE qui faisait faire avec beaucoup de succès à ses élèves de quatrième de la topologie générale au moyen de Cabri Géomètre en projet pluri-disciplinaire !).
5/5
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