📘Tino, un merle au jardin
Nicolas Jolivot, HongFei, 2024
L'album ne détaille pas la vie d'un "spécimen", mais celle d'un individu à part entière, avec ses joies, ses attentes, les épreuves qu'il traverse. Le texte est beau, tendre, didactique, les illustrations époustouflantes.
Prix Maya 2025.

Photo montrant la quatrième de couverture et disant : « Pendant cette année où j'ai observé Tino, Tinette, Toto, et leurs congénères à plumes, j'ai vécu par instants en merle. Je suis entré dans l'intimité de leur cercle familial en écoutant la complexité de leurs discussions, en partageant leur vie de tous les jours. J'ai ressenti à la fois cette force inouïe de résistance transmise depuis la nuit des temps, ce caractère opiniâtre qui nous semble évident, et a contrario, cette fragilité face aux prédations et aux maladies du quotidien.
Tino, dont la silhouette est déjà connue des lecteurs de Voyages dans mon jardin, endosse ici le costume du premier rôle. Mais, loin de consacrer à l'oiseau une étude naturaliste décrivant par le menu un spécimen anonyme, l'auteur offre la biographie de ce merle. Des tendresses de sa vie de couple à ses préoccupations élémentaires, des naissances successives de ses petits à ses relations de voisinage, de la finitude de l'existence au réconfortant renouvellement des saisons... dans le paysage du jardin, ce sont autant de spectacles dont Nicolas Jolivot a déposé sur ces pages un témoignage inédit, beau et émouvant. »

Photo d’une page intérieure de l’album. On y voit une grande illustration représentant Tino dans son nid, en train de nourrir ses quatre oisillons avec des lombrics, avec la légende « Tino et Tinette nourrissent tous les deux les petits. » À côté, une petite illustration montre l’ouverture des yeux chez un des oisillons, « au bout d’une semaine ».
Le texte dit : Cet arbre n’est pas d’une grande fantaisie si ce n’est sa silhouette naturellement conique qui dispense le s’épuiser dans l’art topiaire. En revanche, il est assez fourni pour cacher une nichée de merleaux. Si dense même, qu’à l’intérieur, il fait presque toujours nuit. On peut voir dans ce choix que le territoire du merle n’est évidemment pas limité aux parcelles centrales humaines. Chez les voisins Maris-Thérèse et Jacques, Tino et Tinette sont encore dans leur zone d’influence.
Tinette reprend sa tournée des brindilles, des files, et des petits paquets de mousse, ce qui lui fait une si grosse moustache qu’on dirait, quand elle plastronne, un général anglais, époque victorienne. » (…)

Photo d’une page intérieure de l’album. On y voit une illustration en pleine page représentant Tino, le merle noir, entourée de grandes fleurs d’ipomée violette.

Photo montrant la première de couverture de l’album. Elle représente le merle Tino, perché sur un piquet en bois dans un jardin avec de grandes fleurs jaunes. Il tient une baie rouge dans son bec. On peut lire « Nicolas Jolivot – Tino, un merle au jardin, éditions HongFei »