Lecture du matin : 11 brefs essais pour la justice climatique.

À point nommé 👌🔥

#montréal #smog

se produise à Montréal. Pour citer les mots de l'organisatrice climatique Shi Tao Zhang partagés sur ses réseaux sociaux, la réflexion « c'est comme dans X mégalopole du Sud global!» qui fut sur toutes les lèvres normalise un discours violent selon lequel cette situation est acceptable ailleurs mais pas chez nous. Ce discours est exempt d'empathie et de curiosité envers les conditions des populations qui habitent les villes qui sont régulièrement au haut de la liste des villes les plus polluées au monde. Il faut questionner ce qui motive les déclarations d'état d'urgence. Pourquoi est-ce le débordement des crises du Sud au Nord qui sert d'indicateur à la gravité de la situation climatique?
se produise à Montréal. Pour citer les mots de l'organisatrice climatique Shi Tao Zhang partagés sur ses réseaux sociaux, la réflexion « c'est comme dans X mégalopole du Sud global!» qui fut sur toutes les lèvres normalise un discours violent selon lequel cette situation est acceptable ailleurs mais pas chez nous. Ce discours est exempt d'empathie et de curiosité envers les conditions des populations qui habitent les villes qui sont régulièrement au haut de la liste des villes les plus polluées au monde. Il faut questionner ce qui motive les déclarations d'état d'urgence. Pourquoi est-ce le débordement des crises du Sud au Nord qui sert d'indicateur à la gravité de la situation climatique?
En environnement, cette peur se traduit par la peur de devenir les autres. On a été témoins pendant plusieurs décennies des conséquences néfastes de l'impérialisme, dont les changements climatiques, dans plusieurs pays du Sud. L'Occident est forcé de reconnaître qu'il n'est plus possible de tenir à distance ces conséquences. C'est bientôt « notre tour»; voilà ce qui effraie. On retrouve cette crainte dans la manière qu'ont les médias occidentaux de rapporter des catastrophes qui s'expliquent par la crise climatique ou qui sont exacerbées par celle-ci. Un exemple qui illustre parfaitement cette habitude dans le mouvement nous a été donné lors de l'épisode de smog intense à Montréal durant l'été 2023. Plus précisé-ment, lors des journées où Montréal avait la pire ou l'une des pires qualités de l'air parmi les mégalopoles du monde. Ce qui a rendu la chose exceptionnelle n'était pas le fait que l'air puisse être d'une aussi piètre qualité, mais bien le fait que ça
En environnement, cette peur se traduit par la peur de devenir les autres. On a été témoins pendant plusieurs décennies des conséquences néfastes de l'impérialisme, dont les changements climatiques, dans plusieurs pays du Sud. L'Occident est forcé de reconnaître qu'il n'est plus possible de tenir à distance ces conséquences. C'est bientôt « notre tour»; voilà ce qui effraie. On retrouve cette crainte dans la manière qu'ont les médias occidentaux de rapporter des catastrophes qui s'expliquent par la crise climatique ou qui sont exacerbées par celle-ci. Un exemple qui illustre parfaitement cette habitude dans le mouvement nous a été donné lors de l'épisode de smog intense à Montréal durant l'été 2023. Plus précisé-ment, lors des journées où Montréal avait la pire ou l'une des pires qualités de l'air parmi les mégalopoles du monde. Ce qui a rendu la chose exceptionnelle n'était pas le fait que l'air puisse être d'une aussi piètre qualité, mais bien le fait que ça