"La transition énergétique conduit à une explosion de la demande mondiale en minerais nécessaires aux technologies énergétiques « vertes », telles les éoliennes, les panneaux solaires ou les véhicules électriques. Rien qu’entre 2017 et 2022, la demande de lithium a triplé, celle de nickel a augmenté de 40 % et celle de cobalt a enflé de 70 %.
Dans l’État du Pará, cette nouvelle soif de matières premières se traduit par un boom des activités minières au détriment des populations autochtones et quilombolas – des descendant·es d’esclaves africain·es en fuite qui ont créé des villages clandestins en forêt. Et cet extractivisme fait partie des moteurs de la déforestation en Amazonie brésilienne.
Pour Jeremias Santos, la transition énergétique ne peut donc se réaliser sans démanteler le productivisme minier actuel. Il estime que l’extractivisme des compagnies minières au Brésil s’inscrit dans un continuum colonial, reposant sur des violences contre les personnes racisées et la destruction des écosystèmes."
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